Adieu René !

 

Je garderai de René Bésineau l'image de son arrivée, avec femme et chien en laisse, sur le terrain hostile de Bedous pour un match sui s'avéra crucial pour nous.

De vieilles et inamicales connaissances l'interpellèrent pour des futilités non réglées !... Il était homme à riposter violemment... et de prendre à partie les supporters attroupés:

"Ils veulent me déstabiliser !..."

Le ton était donné, le match était à l'unisson...

L'adversaire - gros pack d'avants - invaincu chez lui depuis 2 saisons, était l'épouvantail de la série. Pourtant, il ne déstabilisa ni nos avants, ni nos trois quarts, ni notre demi de mêlée...

L'équipe gagna à la surprise des pronostiqueurs; en fait foi la grosse manchette à la une sportive d'un quotidien du lundi.

Notre réputation était écrite.

Notre capitaine, absent, (pour cause de naissance d'héritier) n'en crût pas une miette lorsque nous lui annonçâmes la victoire, au retour, chez lui à Gan.

Il fallut aussi toute la maitrise astucieuse de Charles Darrieux-Juzon qui, lors d'une ultime touche, s'écroula comme fauché par une tornade, l'arbitre piégé, décréta une volontaire agression adverse - au grand dam des Aspois - qui valut pénalité que René Péhau concrétisa en gain final.

René était aussi le boute-en-train des 3ème mi-temps. Il allait même commander du champagne, commander seulement !... Il fallait bien le boire...

Nous l'avons revu pour nos retrouvailles le 28 Avril 2012, alerte, jovial, heureux. En nous quittant, il nous a encore surpris comme il savait le faire de derrière sa mêlée.

 

                                                                                                           A.Baucor

                      
 
Cette triste nouvelle nous rappelle tous les amis précédemment disparus : nous ne les oublions pas.